Dans sa configuration instrumentale la plus fréquente, un groupe de metal reprend le dispositif instrumental du rock traditionnel composé d'une batterie, d'une basse, d'une Guitare rythmique, d'un guitariste « lead » et d'un chanteur (qui joue ou non d'un instrument). Les claviers, surtout l'orgue et parfois le violon, le violoncelle (Apocalyptica) et même les platines de dj (Sid Wilson → Slipknot) étaient relativement répandus dans les premiers groupes de heavy metal mais, aujourd'hui leur utilisation est devenue de moins en moins fréquente.
VOIX ou VOCAL
ZP theart ou Zippy, chanteur dragonforce |
Les techniques vocales utilisées dans le metal varient grandement d'un groupe à l'autre. L'habileté vocale des chanteurs peut s'observer aussi bien dans les voix théâtrales couvrant plusieurs octaves que dans les techniques vocales volontairement brutales. Dans le metal extrême, est utilisé la technique vocale du death grunt, popularisée par Jeff Becerra de Possessed, ainsi que le chant éraillé dans le black metal. Au milieu des années 1990, on assiste à une évolution du chant dans les groupes de metal/nu metal. Ainsi, pour beaucoup de groupes, le chant devient alterné ; cela consiste à passer des vocaux clairs-mélodiques au chant éraillé. Ce type de vocaux apparaît avec des chanteurs comme Jonathan Davis (Korn) . Plus récemment, certains groupes (tout particulièrement ceux de metal symphonique) tendent à intégrer des chanteurs qui maîtrisent les techniques du chant lyrique, comme Tarja Turunen (ex-Nightwish),
LA GUITARE
Au cours de la première moitié des années 1970, commencent à émerger des groupes comprenant deux guitaristes « lead » comme Scorpions ou Judas Priest, tous célèbres pour leurs paires de guitaristes capables d'assurer tant les solos et les mélodies que les accompagnements et les harmonies. Bon nombre de groupes, comme Iron Maiden, ont alors pour habitude de faire alterner au sein d'un même morceau les jeux de leurs deux guitaristes, qui endossent tour à tour les rôles de guitariste rythmique et de guitariste « lead ».
LA BASSE
En dehors du rôle traditionnel qui lui est le plus souvent assigné, il arrive parfois que la basse joue un rôle plus autonome et plus indépendant de la guitare. C'est notamment le cas chez Cliff Burton dans Metallica, où la basse pouvait jouer parfois un jeu de dialogue avec la guitare (exemple : For Whom the Bell Tolls ). L'indépendance de la basse est souvent un élément récurrent dans le metal alternatif et un rôle fondamental dans le style dit Funk metal, qui reprend l’importance attribuée à la basse dans le funk, comme c'est le cas d'un groupe comme Red Hot Chili Peppers, qui joue souvent des lignes totalement différentes de celles de la guitare.
- La double pédale de grosse caisse fut introduite dans le heavy metal avec les premiers essais de speed metal, puis entérinée par les premiers groupes de thrash au début des années 1980. Cette technique est très fréquemment utilisée dans le speed, le power metal, le thrash, le death et le black metal. Elle se caractérise par le recours à une technique de jeu synchronisé des pieds dans laquelle les pulsations sont réparties alternativement sur deux pédales, permettant de créer des phrases rythmiques fulgurantes à la grosse caisse.
- Les skank-beats, popularisés par le hardcore et adaptés par les premiers groupes de thrash, consistent à jouer en réduction sur deux temps une phrase rythmique de rock classique de quatre temps, ce qui donne une illusion d'accélération de la musique par deux alors même que le tempo n'a pas augmenté. C'est le rythme typique du thrash metal.
- Les blast beats, caractéristiques des groupes de black metal, death metal et grindcore, désignent une technique et un motif rythmique très rapides consistant à jouer en réduction rythmique sur un seul temps une phrase rythmique de rock classique de quatre temps (deux successions grosse caisse/caisse claire en double croche), ce qui donne une illusion d'accélération de la musique par quatre. L'effet obtenu génère une impression dite de « mur de son ».